Algérie et Guyane : Spots de l'histoire du Spatial français
En quoi le domaine du spatial importe dans le quotidien de la population ?
Pourquoi la France en fait-elle une priorité depuis tant d'années abandonnant un site pour basculer ailleurs ?
Faudrait-il croire que les fusées se mangent ?
Alors française, c'est de 1945 à 1967, que la France installe son programme spatial en Algérie.
“En 1945, on comprend que les conditions sont réunies pour arriver à développer un jour les voyages dans l’espace : L’apparition du V2 (Véronique), de l’énergie nucléaire et du radar font espérer que l’aventure spatiale sera bientôt une réalité”
extrait de « l’aventure spatiale française : De 1945 à la naissance d’Ariane », Nouveau monde, 2015 de Philippe Varnoteaux, enseignant, auteur et docteur en histoire, spécialiste des débuts de l’exploration spatiale en France.
Lanceur-fusée Véronique en Algérie, 1960 (c) gettyimages
A1 (Astérix), 1er satellite français mis en orbite, 1965 (c) gettyimages
La décennie, de 1955 à 1965, marquera l'essor des télécommunications spatiales, essor dont la France fera partie. C'est ainsi qu'après le lancement de Véronique en 1957, en 1962, la première liaison télévisée intercontinentale entre Andover (Etats-Unis) et Pleumeur-Bodou, dans les Côtes d'Armor, en Bretagne. installa Telstar 1 en orbite.
16 ans de spatial en Algérie française,
6 ans en Algérie indépendante
Plan de la fusée Diamant, 1965_CNES
Ariane
> Thérèse et le Minotaure de Maître des Cassoni Campona, 1510-1520
> Angelica Kauffmann_Ariane donne une pelote de fil à Thésée, XVIIIe siècle
Pour plus de détails
1967, adieu l'Algérie ... Bonjour la Guyane
Entre 1964 et 1968, après l'indépendance algérienne, malgré la proposition d'un bail à Hammaguir, le site de Kourou, en Guyane, fut choisi pour y transférer les compétences et l'économie spatiale nationale
Une histoire d'implantation ... pas simple
Un site opérationnel innovant au rayonnement international
(Lecture de gauche à droite et de haut vers le bas)
Une fusée française "Véronique" prête au lancement sur la base d'Hammaguir en Algérie en 1960 (c) Getty (1)
Lancement de la fusée Soyuz (2)
Lancement de la fusée Véga (3)
Les membres de l'équipage de l'expédition 17 posent à l'intérieur de la station Jules Verne ATV avec le manuscrit original et livre du XIXe
siècle de Jules Verne, 7 juillet 2008 (4)
(c) Nasa // http://spaceflight.nasa.gov/
Vue d'ensemble de la station de lancement de Ariane 5 (5)
Entrée du Centre Spatial de Guyane (CSG), Kourou (6)
Vue aérienne du CSG : À gauche, on distingue le pas de tir d’Ariane-5, qui est relié par une route rectiligne d’environ 5 km de longueur aux bâtiments d’assemblage du lanceur (reliés entre eux par une route circulaire bien visible). À droite, au milieu de l’image, se situe le pas de tir du petit lanceur Vega installé à la place de celui du lanceur Ariane-1. Le pas de tir de Soyouz se situe au fond de l’image (7)
(c) Arianespace/ CSG Service Optique, 2006/ ESA/ CNES
Entrée du Centre Spatial de Guyane (CSG), Kourou (8)
Le Coeur de Kourou : Une collaboration internationale
Les lanceurs du CSG
(c) Schéma d’un lanceur spatial. Crédits : 2005-2016 - Bernard Dery. Tous droits réservés.
infographie_lanceur_fusée_Arianne 5 (c) CNES
La majeure partie du temps le lanceur ou fusée (voir lanceur-fusée) propulse une charge utile (satellite, sonde spatiale, vaisseau habité) au-delà de l’atmosphère terrestre. Il la met en orbite. Il ne revient pas à bon port. Il est détruit, disloqué dans l'espace. Lorsqu'il s'agit d'un vol habité, dans un lanceur-fusée, une capsule ou tour de sauvegarde avec ses occupant.es est éjectée du lanceur.
Ariane 5
Ariane 6
Une fois la couche d'ozone franchie, avec ou sans Homme ou animal, qu'est-il advenu ?
L'activité spatiale internationale a permis le déploiement massif de technologies innovantes contribuant sans aucune commune mesure à une aisance de nos actes au quotidien.
Télécommunications, médecine, météorologie, conception de nouveaux matériaux, gestion des désastres, défense militaire... rien n'échappe à l'utilisation des satellites.
(c) Laurence Saubadu AFP / Infographie
Cartographie spatiale ... !!!!
La couronne ou ceinture qui entoure ci-dessous la Terre est une profusion de satellites dont les trois quart (3/4) sont en orbite basse (entre 500 et 2.000 km d'altitude) soit entre le thermosphère et l'exosphère.
2.787 est le nombre de satellites opérationnels au 31 décembre 2020 selon l'association UCS (Union of Concerned Scientists), dont plus de la moitié lancés par les États-Unis.
Depuis 1957 plus de 5.000 engins ont été expédiés dans l’espace
plus de 20.000 objets polluent (panne, débris, ...) l’orbite terrestre
Vos impressions quant à cet ... enrobage ?
(c) syndrome kessler*_ESA_Futura sciences
Embouteillage spatial : Que faire ?
Afin de tenter d'endiguer la problématique d'encombrement qui se profile, les gestionnaires du Spatial planchent sur des solutions de contention
Finalement, pourquoi est-ce si important d'être attentif ?
Trois éléments de réflexion
Entre 0 et 500 km d'altitude
Il n'est pas rare de retrouver des débris de lanceur tombés dans l'océan et échouant sur les plages. Ici, ce bout d'épave s'est retrouvé sur la plage de Spoutourne, à Tartane en Martinique, le 13 mars dernier.
En 2014 c'était à Sainte-Anne et 2018 au François toujours en Martinique.
En Guadeloupe, en 2013, une tôle de 5 m sur 1,50 m de large avait été repérée au Moule déclare le quotidien
Entre 500 et 2000 km d'altitude
Quand les charges utiles (de type héliosynchrone, géostationnaire, elliptique, circulaire) sont mises sous orbite basse, moyenne ou haute, il faut réaliser l'Autoroute spatiale qui est installée et gérée là-haut.
Entre les anciennes, les nouvelles, les défectueuses, les accidentées, les pannes, les collisions ne sont pas rares occasionnant donc des débris
* Le syndrome de Kessler
Plus il y a de débris en orbite, plus ils vont heurter des objets ou d'autres débris, provoquant une réaction en chaîne qui augmentera le nombre de débris de façon exponentielle . A terme, l'exploration spatiale et le lancement de satellites seront impossibles.
La navette spatiale est née
En 1981, les Etats-Unis puis le Japon (ce dernier avant d'abandonner car trop coûteux) ont travaillé sur une autre version de lanceur. C'est en 2016 que la société privée SpaceX a relevé l'exploit de ramener et réutiliser son lanceur. Son Falcon 9 en a démontré la faisabilité.
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